Rocío Molina, artiste associée 24-25
Chorégraphe
« Je me bats pour essayer de comprendre comment le premier battement de mon corps a commencé, pour comprendre ce qu’est la pulsion intérieure de mon corps. Je commence à danser comme échappatoire et comme lieu de rencontre et de conversation avec moi-même. C’était le seul endroit où je dialoguais avec une vérité, avec une autre réalité, la mienne. J’ai suivi mon intuition car dès le début, je sentais que je ne rentrai pas dans le moule. Grâce à ma danse, j’ai transformé la scène en mon propre plateau de jeu, avec mes propres lois, la liberté.
Lieu où l’honnête et l’impudique cohabitent courageusement, où j’embrasse aussi la peur et le tremblement de mes jambes, lieu aussi pour le sacré et le culte du sublime, où seule la beauté déchirante, blessante, désobéissante et sans forme aurait sa place.
C’est comme ça que je commence à jouer, danser, souffrir, respirer… ».
Marion Muzac, artiste associée 2024-2025
Chorégraphe
« L’enjeu de la plupart des projets est de laisser naître des communautés éphémères qui partagent leur savoir-être avant tout, et leur savoir-faire quel qu’il soit. Les créations sont animées par le plaisir de voir surgir la danse là où on ne l’attend pas, là où se révèlent les corps non façonnés par l’intégration de faire, de techniques, de codes stylistiques. Mon regard sur la danse s’apparente à celui d’une pratique sociale. J’aime les projets fédérateurs et coopératifs où la vulnérabilité a toute sa place, elle est appréciée au sens de la poétique et du sensible. »
Fanny de Chaillé, artiste associée 24-25
Chorégraphe / Performeuse / Metteuse en scène
« L’association au Théâtre de Nîmes me donne la possibilité grâce au temps long qu’elle propose de défendre des notions qui me sont chères. Montrer des pièces du répertoire, par exemple, permet de rencontrer un public, de partager un univers et des enjeux artistiques.
La saison dernière la diffusion d’Une autre histoire du théâtre où de jeunes acteur.ice.s racontent avec des moyens simples cette histoire, celle de l’art dramatique mais aussi la leur, celle de leur pratique au plateau.
Cette année, Le Chœur où se déploie sur scène dix jeunes comédiens et comédiennes qui forment un chœur, une unité, un corps. Pas de protagoniste identifié ni d’incarnation individuelle, chacun existe dans l’expérience collective. Faire du chœur autant le sujet que la forme du spectacle, et brosser le portrait d’une génération. Ces pièces privilégient la présence des acteurs : pas de décor, simplement des costumes et de la lumière pour faire théâtre de façon responsable vis-à-vis de l’environnement et des gens qui m’entourent.
Dans un souci de plus en plus poussé de rencontre, nous poursuivrons la saison prochaine avec le projet Kids, spécialement conçu pour les pré-ados et les ados, et présenter enfin, une nouvelle création. »