“Au-delà de l’olé #3” Journée d’études et de recherches

Pratique, transmission et méthodologie expérimentale depuis le flamenco



Vendredi 17 janvier à partir de 10:00 _ Auditorium de Carré d'Art


Cette année, le Festival Flamenco de Nîmes met un point d’honneur à soutenir et promouvoir cet événement majeur pour la recherche et l’évolution de l’art flamenco. Cette rencontre, ouverte à tous,
intervient dans le cadre des journées d’études itinérantes et internationales qui « souhaitent penser les dynamiques actuelles de recherche dans le domaine du flamenco ».
L’objectif est d’élaborer de nouvelles perspectives sur un même objet d’étude : le flamenco, au prisme des théories critiques développées depuis d’autres champs des sciences humaines et sociales (perspectives interculturelles, post-coloniales, théories du genre, fat studies).
Cette journée “Au-delà de l’olé #3”, qui abordera les thématiques “Frontières et marges” et “Imaginaires des corporéités flamencas”, sera ponctuée de conférences dansées ou imagées, d’échanges entre artistes et chercheurs et d’une présentation performée du livre Flamenco queer de et par Fernando López.

————-

10h-10h30 Mots de bienvenue par les coordinateur.trices scientifiques et échauffement

  • 10h30 – 11h00 « Sur la mer et le compás d’ici. Un regard transculturel sur le flamenco depuis le Mexique »
    Conférence performée par Valeria Aguilar Altamirano, enseignante, danseuse et gestionnaire culturel
  • 11h00 – 11h30 «  Les collectifs gitans construits “à la marge” : redéfinitions et usages sociaux des frontières dans les processus de construction identitaire “à la gitane”»
    Conférence de Yoanna Rubio, docteure en anthropologie
  • 11h30 – 12h00 « Corps musiqué, corps musiquant »
    Conversation entre Corinne Frayssinet Savy, maître de conférences HDR en ethnomusicologie et arts du spectacle, et Yinka Esi Graves, danseuse-chorégraphe
  • 12h00– 12h30 Échange avec les participant.es
  • 12h30 – 14h00 Pause déjeuner
  • 14h00 – 14h30 « Danser entre les lignes : tensions entre théorie féministe et pratique flamenca » Conférence dansée par Julie Olivier, doctorante
  • 14h30-15h00 « Déjouer les stéréotypes. Vers une poétique périphérique du flamenco »
    Conférence imagée par Marjorie Nastro, artiste plasticienne et Carolane Sanchez, maître de conférences en arts de la scène et du spectacle vivant
  • 15h00 – 15h30 « Les corps du dehors »
    Conversation entre Pedro Ordóñez, professeur en musicologie, et Paula Comitre, danseuse-chorégraphe
  • 15h30 – 16h00 Échange et pause
  • 16h00 – 17h00 Présentation performée du livre « Flamenco queer » par Fernando López

17h00 – 17h30 Mots et gestes de clôture

VE 17 JAN 10:00 > 17:00 _ Auditorium de Carré d’Art
Accès libre dans la limite des places disponibles.

En partenariat avec le CND – Centre national de la danse.

———-

  • Cristina Cruces-Roldán, université de Séville, CICUS
  • Juan Carlos Lérida, Institut du théâtre de Barcelone – Laboratorio Flamenco IT (laboratoire de recherche en flamenco)
  • Yannick Marzin, MA Scène nationale – Pays de Montbéliard
  • Laurent Barré, Davy Brun et Pauline Patoux, Centre national de la danse
  • Amélie Casasole, Festival Flamenco de Nîmes
  • Fernando López Rodríguez, docteur en danse, artiste-chercheur, université Paris 8-Saint-Denis, laboratoire MUSIDANSE
  • Carolane Sanchez, maître de conférences en arts de la scène et du spectacle vivant, université de Franche-Comté, laboratoire ELLIADD
  • Pedro Ordóñez, professeur en musicologie, université de Grenade. laboratoire Musiques contemporaines
  • Corinne Frayssinet Savy, maître de conférences HDR en ethnomusicologie et arts du spectacle, université Montpellier Paul-Valéry, laboratoire RiRRa21 (EA 4209)

———–

Valéria Aguilar Altamirano (CDMX, 1993) est enseignante, danseuse et gestionnaire culturel. Elle est diplômée en philosophie de l’UNAM et diplômée de l’École de ballet folklorique mexicaine Amalia Hernández. Elle codirige actuellement l’ensemble scénique Symbiosis et elle est cofondatrice du collectif Giroscopio: corps, communautés, questions, ainsi qu’organisatrice de trois éditions du colloque “Danse et philosophie au Mexique”. Actuellement, elle enseigne dans le cadre d’un double diplôme entre l’Universidad Iberoamericana et l’université Lumières Lyon II. Sa recherche artistique et intellectuelle porte sur le questionnement du corporel à travers le mouvement.

Paula Comitre (Séville, 1994) a étudié au Conservatoire professionnel de danse de Séville  Antonio Ruiz Soler, et une fois ses études terminées, elle a rejoint le Centre de danse andalouse (CAD). En 2013, elle rejoint le Ballet Flamenco de Andalucía sous la direction de Rafaela Carrasco et en 2016, il travaille avec la compagnie de David Coria et Rafaela Carrasco. En 2019, elle est finaliste du Concurso Internacional de Cante de las Minas. En février 2020, elle présente son premier spectacle solo, Cámara abierta, au 24e Festival de Jerez, où remporte le prix Révélation. En septembre de la même année, elle reçoit le Giraldillo à la Biennale de Séville 2020. En février 2022, elle crée Alegorías (El límite y sus mapas) au Théâtre national de Chaillot à Paris. Après une résidence à Paris grâce à une bourse de l’Académie des Beaux-Arts, il crée Après vous, Madame au Festival Flamenco de Nîmes et le présente à la Biennale de Séville en 2024. 

Corinne Frayssinet Savy est maîtresse de conférences HDR en ethnomusicologie et arts du spectacle à l’université Paul-Valéry Montpellier 3, membre du RIRRA21 (EA 4209) et chercheuse associée à IReMus UMR 8223 (CNRS-Sorbonne Université). Elle est membre du conseil d’administration de la Société française d’ethnomusicologie, membre de la commission scientifique de la collection Flamenco de EUS (Editorial Universidad de Sevilla). Elle est l’auteure d’articles et de chapitres de livres sur le flamenco et les cultures musicales gitanes. Elle publie Israel Galván. Danser le silence. Une anthropologie historique de la danse flamenca (Actes Sud, 2009), sa traduction Israel Galván. Bailar el silencio. Una antropología histórica del baile flamenco (Continta Me Tiene, 2015), une édition augmentée (Actes Sud, 2025). Ses champs de recherche sont l’anthropologie de la musique et de la danse, les ontologies musicales et sonores, les théories de la performance et les techniques du corps.

Yinka Esi Graves est interprète, chorégraphe et artiste flamenco britannique. Son travail explore les liens entre le flamenco et d’autres formes contemporaines à travers un regard personnel de la diaspora africaine. Diplômée en histoire de l’art (Sussex-2005), elle a consacré les quinze dernières années de sa vie au flamenco. Le travail plus récent de Graves avec les artistes et théoriciennes Nora Chipaumire et Ama Wray a contribué à définir son travail, qui va des performances aux compositions en direct in situ, en tant qu’artiste solo et en collaboration. La première œuvre scénique solo de Graves, The Disappearing Act, créée au festival de flamenco de Nîmes (France) en 2023, est le point culminant de son exploration sur l’invisibilité. Yinka Esi Graves développe actuellement plusieurs projets qui seront présentés pour la première fois en 2025-2026. 

Fernando López est artiste-chercheur, chorégraphe et philosophe. Docteur en esthétique par l’université Paris 8, il allie activité artistique, recherche académique et enseignement. Depuis 2009, il dirige sa propre compagnie dans le domaine du flamenco contemporain, ayant créé plus d’une dizaine de spectacles où s’entremêlent danse, paroles et musique, voulant dépasser toutes les étiquettes esthétiques. Depuis 2020, il est membre de l’académie des arts du spectacle d’Espagne et professeur invité dans différentes universités espagnoles et françaises, où il donne des ateliers théoriques et pratiques axés sur la recherche-création et les questions de genre en danse. Il a collaboré à de nombreuses publications collectives et a publié Espejismos de la identidad coreográfica (Los Libros de la Academia, 2015), De puertas para adentro (Egales, 2017), Historia Queer del Flamenco (Egales, 2020) et Esto jamás podré contarlo (Egales, 2022). En France, sa thèse doctorale est publiée par L’Arche en 2024 sous le titre Flamenco queer. Il est également professeur invité dans les universités de Lille, Paris 8, UNIR et Pablo de Olavide (Séville). lrparrafernando.com 

Marjorie Nastro est artiste plasticienne. Elle réalise des collages numériques dont la matérialité dépend de l’espace d’exposition. Elle est titulaire d’un diplôme de l’École supérieure d’art d’Avignon, mention art, option conservation-restauration du patrimoine – profession qu’elle a exercée pendant dix ans. Spécialisée en peinture de chevalet et peinture murale, elle participe à de nombreux chantiers pluridisciplinaires et développe, autour de ces expériences, un ensemble de questionnements qui sert aujourd’hui de support d’expression à ses créations. Depuis quatre ans, elle réalise et finance ses propres projets et collabore avec des artistes comme Juan Carlos Lérida, Carolane Sánchez, Élida Pérez Lucena, Manuel Roldán, José Galán, ou encore Pedro Ordoñez dans la réalisation de visuels (images, affiches, couvertures de livre). En 2022, elle expose au Tanzhaus de Düsseldorf, dans le cadre du Flamenco Festival. @la_tijera_y_el_papel

Julie Olivier est doctorante en cinquième année et exerce en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Bordeaux Montaigne. Sa thèse de doctorat porte sur l’analyse de discours féministes dans des spectacles narratifs actuels de flamenco.

Pedro Ordóñez Eslava étudie la guitare flamenca depuis l’âge de huit ans et fait ses études en histoire de l’art à l’université de Séville. Il obtient son doctorat en histoire et sciences de la musique à l’université de Grenade. Il s’intéresse particulièrement à la relation entre musique, esthétique, poésie et arts plastiques contemporains, le flamenco radical et contemporain et l’éducation sonore. En 2011, il a remporté le prix des études en musicologie décerné par la Société espagnole de musicologie. Il est actuellement HDR au département d’histoire et de science de la musique de l’université de Grenade et directeur du Cátedra du flamenco à La Madraza, Centro de cultura contemporánea de l’Université de Grenade, directeur de la collection “Musique” de la maison d’éditions Comares et guitariste flamenco.

Yoanna Rubio a entreprit un DEUG en sciences du langage mention sociologie à l’université Jean Jaurès à Toulouse après un baccalauréat littéraire et une classe préparatoire littéraire. Elle a suivi une licence en sciences du langage mention psycholinguistique. Son ambition était alors de devenir anthropologue. Cette chaire n’étant accessible qu’en DEA, elle a poursuivi en maîtrise, des études de linguistique mention ethno-sociolinguistique. Elle a réalisé son mémoire sur la formation, les usages et les fonctions sociales du langage familier chez les Gitans de Berriac, ce qui contribua fortement à renforcer son attrait pour la discipline anthropologique. Inscrite en DEA d’anthropologie sociale et historique à l’EHESS, elle a soutenu la même année un travail de recherche sur les pratiques d’écriture des jeunes filles gitanes. Allocataire de recherche, elle a débuté un doctorat sur les processus de création identitaires, toujours chez les Gitans de Berriac. Aujourd’hui docteure en anthropologie, elle enseigne dans divers organismes de formation, à l’université Montpellier Paul-Valéry et fait de la recherche en libéral sur les questions du patrimoine culturel immatériel (rumba catalane), des rapports sociaux de sexe et des identités féminines chez les Gitans, de l’accès à une alimentation saine et durable chez les Gitans, de la débrouille en temps de crise en milieu rural et de l’isolement des jeunes ruraux. 

Carolane Sanchez est maîtresse de conférences en arts du spectacle au sein de l’université de Franche-Comté (depuis 2021). Sa thèse en recherche-création (soutenue en 2019, dir. Guy Freixe et Aurore Després) porte sur les enjeux de mémoire, identité, transmission et expérimentation qui corroborent le flamenco contemporain. Ses travaux de recherche post-doctoraux interrogent les circulations transnationales dans les arts de la scène et du spectacle vivant (« Patrimoine vivant en ethnoscénologie »). Elle impulse des réseaux sur les épistémologies de la recherche-création (« Dialogues sur les enjeux de la recherche-création pour les sciences humaines ») et explore de façon heuristique les savoirs et gestes artistiques émergeant à l’interstice des perspectives scientifiques interdisciplinaires pour penser le vivant « Laboratoire du vivant. Muer, mûrir, mourir, et naître encore », « Maïeutique et ritualités »). Actuellement en formation d’éducation somatique par le mouvement (Body-Mind Centering), elle intègre à sa recherche les enjeux du care et de l’embodiment pour penser les liens entre arts et société. Elle mène de façon entremêlée à sa recherche universitaire son activité d’artiste-chercheuse. carolane-sanchez.com

Partager