Après les écrits de Léonard de Vinci en début de saison, Emma Morin choisit les mots du sculpteur Giuseppe Penone pour éclairer nos esprits à l’heure de la transition écologique.

Les arbres sont des plantes supérieures, en raison de la taille et de l’âge qu’ils peuvent atteindre. L’arbre s’élève pour chercher la lumière, et échappe ainsi à la force de la gravité. Il joue un rôle majeur dans le fonctionnement écologique terrestre. Les forêts font respirer la Terre, qui compte entre 60 000 et 100 000 espèces d’arbres dont 40% seraient menacées d’extinction.
À la fin des années 60, le mouvement artistique Arte Povera réfléchit à la relation entre nature et culture en prônant, comme son nom l’indique, la sobriété dans l’art. C’est ce dialogue entre le règne végétal et l’existence humaine qu’explore Giuseppe Penone, interrogeant l’homme et le vivant : comment l’empreinte de l’homme se lit-elle dans la nature ? Est-ce la nature qui a besoin d’être sauvée par l’homme, ou l’homme qui a besoin de la nature pour survivre ? En réponse à ces interrogations, l’artiste italien défend une écologie centrée sur l’idée que la nature est dotée d’une mémoire, et que l’homme a un impact sur cette mémoire.


© Emma Morin